extrait du journal de Tovog (novembre 1998)
Nous avons parcouru des terres agricoles qui produisent les aliments que l’on consomme à Paris et loin de la France. Ces territoires, minuscules d’un point de vue productif, auraient pu contenir plusieurs quartiers parisiens et des milliers d’habitants.
En s’approchant (parce qu’on avait le temps) on découvrait à nos pieds des édifices végétaux et caillouteux habités, même défendus par des populations bien plus nombreuses, très différentes les unes des autres comme le gendarme à points noirs sur dos rouge qui pullule sur les troncs de tilleuls et vous regarde fixement, le cloporte du dessous humide des pierres plates, les fausses guêpes, la cicadelle qui propage la flavescence dorée, le papillon du carpocase, les fourmis, plein de fourmis.