extrait du journal de Tovog

Extrait du journal de Tovog (juillet 1998)

J’avais garé la 405 dans un minuscule sentier en contrebas qui pénétrait le feuillage épais des châtaigniers. Le tableau de bord indiquait 3 h 28. J’avançais à la lueur de la lune à travers bois, à travers ronces parfois.Si le parcours était hésitant, j’étais sûr de ma direction puisqu’il suffisait de grimper et j’atteindrais tôt ou tard le bas des vignes.Mes sens étaient en éveil, le toucher surtout car je tâtonnais souvent et le parfum de l’humus imprégnait ma bouche.

Soudain je me trouvais dans une petite clairière où l’herbe m’est apparue vert fluo.

La lune, je le savais, ne suffisait pas à provoquer cette clarté. Elle semblait venir de l’intérieur de l’herbe comme des micronéons qui s’adressaient à ma rétine de manière subtile.
Je voyais, mais avec une sensation inhabituelle de fraîcheur virginale.

 

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