Grande plante ligneuse, créature du temps, ses fondations pesantes et noueuses disparaissent dans les profondeurs de la terre.
Immobile et brutale, forte comme un pachyderme dont elle imite la peau, elle se ramifie presque à l’infini d’artères en venelles jusqu’à atteindre la délicatesse d’une fleur.
Sur son écorce, elle accumule les recoins, elle est sinueuse anguleuse et cassante, mais surtout elle accueille les rampants, les bondissants, les bourdonnants, les voltigeurs, les sautillants, les grimpeurs qui adaptent leur logement en fonction de leurs besoins ergonomiques à géométrie variable.
Voilà qui fait rêver Urbain et réveille le singe arboricole qui sommeille en lui.